Les célibataires en généalogie sont moins faciles à trouver parce qu’ils nous privent de l’acte le plus riche : l’acte de mariage.
Où les chercher, comment les pister pour trouver au moins leur décès? Voici quelques propositions de recherche.
La question parait bête. Cependant, savez-vous que le mot célibataire n’apparait dans les dictionnaires qu’au milieu du XVIIIème siècle ? Avant (et après !), on parle de « sans alliance. » Pour les femmes, on utilise également le terme de « fille majeure » que vous retrouverez encore au XIXème siècle.
Le célibataire est donc celui qui est sans alliance, donc non marié, non divorcé et pas veuf.
Parlons généalogie. Dans votre arbre généalogique, il y a de fortes chances que vous ayez croisé des célibataires.
Si c’est dans votre arbre d’ascendance, c’est que vous avez une de vos ancêtres « fille mère. » C’est donc forcément une femme et elle a forcément au moins un enfant (sinon vous ne seriez pas en vie).
Son enfant est dit naturel par opposition à ceux issus d’un mariage qui sont dits légitimes. Son enfant porte le nom de sa mère qu’il gardera sauf à être reconnu par un homme, légitimé au mariage de sa mère ou à être adopté.
Pour votre arbre, avoir un ancêtre célibataire, c’est toute une branche en moins à rechercher (dommage !).
Dans les arbres de descendance, les célibataires peuvent être nombreux. Ils sont des hommes ou des femmes. Pour ces dernières, elles peuvent avoir des enfants... ou être sans descendance. (Pour les hommes aussi, mais le caractère est moins officiel.)
Bonne question. Alors disons dans un ordre non exhaustif, on peut répondre:
Si vous faites un arbre de descendance et que vous cherchez tous les enfants d’un couple ou d’une « fille mère », vous allez rassembler des prénoms et des dates de naissance. Pour les célibataires comme pour les mariés, vous allez utiliser les moyens classiques pour savoir ce qu’ils sont devenus (état civil, successions, contrat de mariage, etc. de la personne et de sa famille).
Si vous les retrouvez dans les tables de successions, notez que le mot célibataire apparait sur la table mais pas forcément dans la succession.
Ne négligez pas les morts en bas-âge si vous utilisez l’état civil.
Attention aussi aux recensements de population, la population flottante n’est pas indiquée de manière nominative.
Et puis vous coincez... Alors il faut penser différemment. C'est peut-être parce qu'ils ne sont pas dans les communes où vous cherchez.
Ne pas trouver le décès, c’est se poser la question du lieu de vie du (ou de la) célibataire.
Difficile de le connaitre pour un itinérant. Pour les sédentaires, trois pistes sont possibles :
Comment chercher ces célibataires ? L'idée est de trouver leur trace soit en terme de lieu, soit en terme de métier.
Donc, voici quelques propositions.
1) Utilisez les indexations systématiques
Pourquoi se priver du travail d’indexation des associations, des professionnels, des particuliers, des institutions, des sociétés commerciales ? Utilisez, mais vérifiez.
2) Plongez dans les actes notariés
Un acte de partage des parents (il liste l’ensemble des enfants, leur domicile et leur profession au moment de l’acte).
Les testaments (quand on n’a pas d’héritier, on peut choisir qui héritera de nos biens)
Les donations et contrats de mariage (quand tonton a de l’argent, il en donne peut-être au mariage de sa nièce).
Les inventaires après décès
Attention cependant, le traité des successions de Pothier précise que les religieux (dans l'ancien Régime) perdent leur vie civile et donc la capacité d'hériter. Vous ne les trouverez peut-être pas dans les successions de leur famille.
3) Les actes notariés spécifiques au métier
Titre clérical, vêture, dot de religieuse, engagement ou remplacement militaires. Attention ces actes sont parfois au lieu où le métier est exercé.
4) Les archives spécifiques au métier
Les archives diocésaines (notamment pour les affectations des prêtres), les archives des communautés religieuses (pour les frères et religieuses), les archives militaires, les passeports, les carnets de nomade, le contrôle de santé des prostituées...
5) Les archives spécifiques à la situation
Les archives judiciaires (jugement, registre d’écrou, etc.), les décisions d’internement à l’asile, l’entrée à l’orphelinat...
6) Ne négligez pas les archives familiales
Un courrier, une carte postale, une carte de décès peuvent parfois vous donner une piste non négligeable.
Célibataire ne rime pas avec absence d'enfant. Mais quand on n'a pas d'héritier, c’est la dévolution successorale qui règle l’héritage. Toute la famille n'hérite pas, ou plutôt hérite dans un ordre précis. Cela peut être une piste pour vérifier qui peut potentiellement avoir hérité des biens d’un célibataire de votre famille.
Quand il n’y a pas d’héritier mais qu'il y a des biens, la succession est dite en déshérence, avec une publication dans la presse... Lisez le journal!
Quand on a des biens, on souhaite parfois choisir qui en disposera: sa servante, sa communauté religieuse, sa commune, l'école où on a suivi des cours. Pensez donc à regarder du côté des legs dans la commune d'origine et dans la commune potentielle de vie.
C’est le sujet sensible. Les célibataires de nos arbres ont-ils eu une vie sentimentale ? De ce point de vue, la rumeur publique, la nécrologie ou la correspondance privée pourront peut-être vous apporter une réponse !
Cet article est rédigé dans le cadre la participation au salon Gene@event2021.
©2021 Généalanille - Article publié le 7 octobre 2021
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