Vous êtes vous déjà demandé si votre ancêtre avait fait la campagne de 1870 ? Et que trouve-t-on dans les archives ? Un exemple dans l’Aveyron.
Jean Edouard est né en 1844 dans l’ancien arrondissement de Saint Affrique. Appelé sous le numéro 597 de la liste de contingent de sa classe, il entre à la 9 ème section d’ouvriers militaires d’administrations (SOA) le 24 aout 1865.
Il arrive à son corps d’armée le même jour et est muté le 17 mars 1866 au 5 ème régiment de ligne . Il change de régiment et passe le 81 ème régiment de ligne le 2 aout 1866.
Le 24 avril 1867 il est nommé caporal puis le 21 octobre 1868 caporal de 1 ère classe.
Mais il fait une bêtise. Il décide de vendre des boutons à un jeune soldat à un prix plus que double de ce qu’il les avait achetés. Il est condamné par le tribunal militaire le 3 novembre 1869 et cassé de son grade.
La guerre éclate le 19 juillet. Jean Edouard est toujours sous les drapeaux. Il participe à la bataille de St Privat (57) et est blessé le 18 aout 1870 à la jambe gauche. Le garçon d’1,68m passera probablement quelques jours, voire quelques mois pour soigner sa blessure. Mais il reprend du service. Et le 1 er mars 1871 il devient soldat de 1 ère classe.
Jean Edouard est renvoyé par anticipation le 4 octobre 1871 avant d’être libéré définitivement le 31 décembre 1871. Il repart avec un certificat de bonne conduite.
Si on consulte les archives départementales, on trouve le registre de tirage au sort de sa classe. Il y est bien présent et noté comme “propre”, c’est à dire bon pour l’armée.
La liste de contingent ? Pas de chance, c’est la seule lacune de toute la série.
La médaille de la guerre de 1870 ? Dans l’Aveyron, on a plutôt conservé les dossiers où on a refusé de donner la médaille.
Donc, on n’a rien. Que dalle!
Non, l’histoire de Jean Edouard n’est pas le fruit de mon imagination . Toutes ces informations sont disponibles dans le congé de libération qu’il a produit quelques années plus tard quand il s’est proposé comme remplaçant d’un autre soldat. Il obtiendra même un certificat ne stipulant pas sa condamnation.
C’est donc finalement une chance d’avoir pu retracer son parcours sans se déplacer aux archives nationales!
En 1911 en Aveyron, ils sont 4133 survivants ayant fait la guerre de 1870. Parmi eux, 450 se sont distingué sur les champs de bataille. (Précisons qu’il s’agit de ceux qui ont pu le justifier).
L’analyse des tables de successions et absences montre environ 800 morts. Ce chiffre est forcément inférieur à la réalité car certaines tables sont en lacunes ou non communicables. De plus, il ne prend pas en compte les personnes décédées à leur domicile et celles dont on n’a jamais déclaré le décès (ou très tardivement, voir l’article Je n’ai pas de ses nouvelles )
Et pour vos ancêtres? Quelques pistes pour vous aider dans vos recherches à retrouver dans la fiche astuce.
© 2020 Généalanille - Article publié le 30 septembre 2020
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