La petite fille Léonide, abandonnée à Toulouse, est adoptée par sa mère nourricière quand celle-ci se retrouve veuve à plus de 50 ans.
Victorine Joséphine Léonide Hydra est née le 1 er juin 1844 au 14 rue St Jacques à Toulouse de père et de mère inconnus . La sage femme, Françoise Lamaure, qui a accouché la mère va déclarer l’enfant à la mairie.
La petite fille est rapidement envoyée chez une nourrice. Elle se retrouve à Prévinquières dans l’Aveyron chez Casimir Jean Gabriel Bourdoncle et son épouse Bertrande Jeanne Marie Joséphine Pujol. Le couple n’a pas d’enfants et le père nourricier est plutôt aisé. Il faut dire qu’il est fils de notaire.
En 1865, Casimir Bourdoncle devient maire de la commune. Il exerce cette fonction pendant 2 ans avant de mourir le 2 juin 1867. Probablement malade, il a arrêté de signer les actes d’état civil depuis près d’un mois.
Sa femme Joséphine renonce à la succession .
La petite Léonide a bien grandi et reste avec sa mère nourricière. Cette dernière décide de l’adopter . Elle fait les démarches auprès de la justice de paix en janvier 1869. Il faut cependant attendre le 20 mai pour que la cour impériale de Montpellier accepte cette adoption.
Selon l’article 359 du code napoléon , l’adoption doit être enregistrée dans les 3 mois qui suivent l’adoption dans le registre des actes d’état civil. C’est chose faite le 8 juillet dans les registres de Prévinquières où Léonide signe avec son nouveau nom : Pujol.
Un mois plus tard , les bancs de son mariage sont publiés. Léonide va se marier avec Prosper Adolphe Causit, médecin à Montbazens, et de 22 ans son ainé. L’acte de mariage, même s’il précise que la jeune fille est adoptée, n’indique pas le nom de Pujol. Probablement parce que l’adoption est trop récente !
Le couple n’a pas d’enfant. Mais rapidement ils accueillent dans leur foyer une petite fille de Prévinquières, Louise Rivière née en 1872. Cette dernière a ses deux parents vivants, mais elle est considérée comme leur fille adoptive sur les recensements.
Louise, la fille adoptive, perd sa mère à 15 ans et recevra de la part du Dr Causit et de son épouse la somme de 20 000 francs « pour l’attachement qu’ils lui portent et l’amitié qu’ils lui témoignent » lors de son mariage en 1890.
Bertrande Jeanne Marie Joséphine Pujol décède le 17 décembre 1882 à 74 ans chez son gendre. Un mois plus tard, Léonide a fait son testament . Elle le dépose chez Maitre Gleynoze, notaire à Peyrusse.
Elle décède le 17 septembre 1899 à Montbazens à 55 ans laissant son mari comme héritier universel de ses biens.
Sources : 1E352-AM Toulouse, 4E159-10/AD12, 4E159-11/AD12, 4E200-6/AD12, 6M257-AD12, 6M298-AD12, 58Q446-AD12, 58Q273-AD12, 58Q363-AD12, 63Q289-AD12, 3E26237-AD12, 1158Q266-AD12, code civil des Français
© 2016 Généalanille -Article publié le 27 mai 2016
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