Jean Marie Joseph Pelletier dit José est né le 30 aout 1888 à Artaix (71) de Julien Pelletier et de Marie Gacon. Il est le cadet d’une fratrie de 6 enfants dont la moitié a survécu. L’année 1877 a dû sembler particulièrement difficile pour Julien Pelletier car il a enterré successivement ses deux fils jumeaux mort-nés, sa fille ainée et sa sœur.
José Pelletier est fils de forgeron et il apprend le même métier.
Il fait son service au 1er régiment d’artillerie à Dijon puis passe au 48ème régiment d’artillerie le 1er mars 1910 où il est nommé maitre pointeur le 21 septembre 1910. Mis en disponibilité le 24 septembre 1911, il s’installe à Paris et habite dans le 17ème arrondissement, Rue Roussel.
Pendant sa période d’armée, il monte sur le podium de plusieurs courses cyclistes :
– 2ème du championnat de France en catégorie amateur le 21 aout 1910;
– 3ème du grand prix de Vichy le 18 septembre 1910.
Son nom n’apparaît pas dans les palmarès de 1911 et 1912.
En 1913, on le voit
– 69ème du Paris Roubaix (23 mars) ;
– 3ème de la Polymultipliée (6 avril) ;
– 2ème de la course Paris-Beaunency (20 avril) ;
– 4ème de Nancy Luxembourg (15 juin).
En 1914, il finit
– 8ème au Paris-Chateauroux le 27 avril ;
– 10ème du championnat de Paris le 4 mai ;
– 7ème du Paris Nancy le 14 juin ;
– 2ème au critérium du Midi le 14 juillet.
José Pelletier est mobilisé en aout 1914. Il part au front avant d’être affecté fin mars 1917 à l’atelier mécanique de la Seine, puis à l’atelier de construction de Puteaux. Il finit la guerre au 1er régiment de génie et est démobilisé le 28 juillet 1919. Il déclare se retirer à Artaix, lieu de sa naissance.
Du 28 avril au 11 mai 1919, il participe au circuit des champs de bataille et finit 6ème.
Le 24 juin 1919, il remporte les 374 km du tour de Tarragone en 14H 26m 52s.
Le 6 juillet, il est 5ème au circuit de Paris.
Le 14 juillet, il finit 2ème du grand critérium du midi.
Le 9 septembre, il finit 6ème du circuit du Sud-ouest (2ème partie du Grand critérium du midi).
Le 14 septembre, il est vainqueur du circuit du Finistère.
Le 21 septembre il est vainqueur de la course Dijon-Lyon.
Le 28 septembre, il finit 5ème du circuit du Morvan.
En 1920, le fait marquant de son année sportive est sa participation au Tour de France qui se déroule entre le 27 juin et le 25 juillet.
Il appartient au groupe des 22 concurrents parmi les 113 engagés qui terminent le tour et obtient la 12ème place du classement général.
Cependant il est 1er de la catégorie des secondes classes (les « touristes routiers”) avec 5 heures d’avance sur son poursuivant. Les journalistes se réjouissent d’une victoire française même si ce n’est pas au classement général.
1920 marque également les débuts d’une carrière européenne et plusieurs podiums :
– 1er au grand prix Aurore (Suisse) le 22 aout ;
– 2ème au circuit des villes d’Eaux le 29 aout ;
– 2ème au circuit du Finistère le 4 septembre ;
– 2ème au circuit de Champagne le 12 septembre ;
– 5ème du petit circuit des champs de bataille le 19 septembre ;
– 1er au tour de Catalogne (Espagne) le 26 septembre ;
– 1er au San Sebastian-Madrid (Espagne) le 03 octobre.
En fin d’année 1920, il est domicilié à Alger où il retournera plusieurs hivers pour compléter son entrainement et accessoirement gagner quelques courses.
Au printemps 1921, il est de retour en France à Roanne (42). Alors qu’il semble avoir couru sous le maillot de l’équipe Delage l’année précédente, il roule cette année en individuel et est rattaché à Chalon sur Saône.
Le 27 mars il finit 42ème du Paris Roubaix.
En mai 1921 il abandonne par chute dans le Paris St Etienne suite à une rupture de sa fourche. Il est emmené à l’hôpital de la pitié.
Le 8 mai, il finit 11ème de Paris Nancy premier de la course Marseille Paris le 19 juin.
Le 28 juin 1921, il s’engage à nouveau dans le tour de France mais malade, il est obligé d’abandonner dans la 9ème étape qui mène de Toulon à Nice
Il retrouve un palmarès plus habituel à l’automne.
Le 18 septembre 1921, il est 7ème au circuit des villes d’Eaux et le 2 octobre il est 4ème du circuit du Forez.
L’année 1922 est la seule qu’il passe aux couleurs de l’équipe Austral.
Il est 7ème dans le Paris St Etienne le 4 juin, ex aequo avec 7 autres coureurs.
Il est 1er du critérium Lyon Républicain en juin, 1er dans le Marseille Lyon le 13 aout et 10ème au circuit de Champagne le 24 septembre.
Il participe à son troisième tour de France qui se déroule du 25 juin au 23 juillet. Il y signe sa meilleure place dans tous ses tours de France lors de la 13ème étape Strasbourg Metz où il finit 5ème.
Vainqueur à nouveau dans la catégorie seconde classe, il est 15ème au classement général avec 5H53mn de retard sur le gagnant et il n’a crevé que onze fois en utilisant un pneu à boyaux plutôt que des démontables.
En 1923, il passe sous le maillot de Ravat, le célèbre constructeur de cycles de St Etienne (42).
Son palmarès est impressionnant:
28ème de Paris Roubaix (1er avril)
1er au Paris Bourganeuf (15 avril)
2ème du tour de Catalogne (31 mai au 3 juin)
17ème de Paris St Etienne (21 juin)
3ème du circuit des monts du Roannais (22 juillet)
1er au Paris Chauny, gagnant au sprint en 8H26 (29 juillet)
1er du circuit de l’Ain (17 aout)
4ème du circuit des villes d’eaux (26 août)
2ème au Paris Nancy (2 septembre)
2ème du tour du Vaucluse en ligne (5 septembre)
2ème du trophée des provinces à St Etienne (9 septembre)
1er du circuit du Forez (16 septembre)
5ème dans le Madrid Santander (24 septembre).
Cette année là, il gagne 50 000 francs de primes et gains, montant dont il doit déduire ses frais. On sait notamment qu’il s’astreint à une alimentation sévère.
De mars à octobre, il court tous les week-ends:
03/03/1924 1er au championnat de Paris de la FSAF à St Cloud
23/03/1924 1er avec un handicap de 4mn au handicap de l’union cycliste vychissoise
30/03/1924 9ème tour du Vaucluse
13/04/1924 1er au Prix wonder à Montceau les Mines
20/04/1924 2ème au 4ème Paris Bourganeuf
04/05/1924 1er au Prix le Chemineau à Limoges
03/06/1924 7ème au Paris Angers
08/06/1924 3ème circuit de l’express de Lyon
15/06/1924 6ème du premier Paris Longwy
29/06/1924 2ème Marseille Lyon
13/07/1924 1er au circuit des monts du Roannais
14/07/1924 5ème circuit du jura
10/08/1924 6ème course des vosges et d’Alsace
17/08/1924 2ème du circuit des cévennes
24/08/1924 4ème au circuit des villes d’Eaux
07/09/1924 2ème au Paris Nancy
14/09/1924 2ème au circuit de l’aveyron
21/09/1924 5ème au Paris Nantes
10/1924 2ème au grand prix du Sporting à Lyon
2ème du critérium Gard-Hérault
5ème de Nevers-Vichy-Nevers
5ème circuit de l’Ain
10ème du critérium Lyon-Républicain
En 1925, il continue ses courses
09/04/1925 engagé dans la course organisée par l’écho d’Alger mais manque de chance et dérape
17/05/1925 4ème de paris Nantes
14/06/1925 7ème circuit du Cantal
15/08/1925 7ème Marseille Lyon
13/09/1925 4ème Paris Nancy
02/08/1925 engagé à la course des Vosges et d’Alsace
05/10/1925 8ème de la Vuelta a Guipuzcoa
3ème de Troyes Reims Troyes
En 1926, il obtient encore des podiums
11/04/1926 19ème Paris Chauny
/04/1926 5ème de Paris Bourganeuf
13/05/1926 6ème de Paris Hayange
04/07/1926 5ème de Lyon Belfort
Du 2 au 13/06/1926 1er du tour du Sud est
22 au 24/08/1926 Participe au tour de Catalogne. Il abandonne à la fin de la 3ème étape à Igualada.
26/08/1926 3ème du circuit des monts du Roannais.
En 1927, José Pelletier gagne encore quelques podiums.
Le 4 avril 1927, il termine 1er du grand prix Jean Louvet Dunlop.
Le 17 avril, il est 1er du critérium de l’écho d’Alger.
Du 28 aout au 4 septembre 1927, il participe au Tour de Catalogne et abandonne.
L’événement de l’année sera sa participation à son dernier tour de France du 19 juin eu 17 juillet. Sur 183 concurrents, seuls 38 ont terminé le Tour. José Pelletier est classé 20ème à 15H52mn28s du premier et 3ème des secondes classes. Il est cependant pris en photo, boyaux sur l’épaule, aux côtés du vainqueur Lambot (le cliché paru dans le journal est incomplet par rapport à celui diffusé sur le site de France TV, cliquer sur l’image pour voir celui-ci). Dans Match, il évoquera faire le tour pour son plaisir.
En 1928, il a 40 ans. Il termine 11ème du circuit de Forez le 24 juin. On le retrouve ensuite comme représentant de commerce pour Motor France, habitant avec sa mère et sa soeur Fanny à Artaix.
Il décède le 14 février 1970 d’une longue et douloureuse maladie. Il est enterré le 16 février à Artaix alors que la région est sous la neige depuis plusieurs jours.
Sources:
1RM Macon 1908/2-AD71, 5E71/10-AD71, 5E71/7-AD71, 5E12/6-AD71, 5E12/10-AD71, 5E12/11-AD71,6M Marcigny-AD71,PR 101/25-AD7, 4MI032-AD29
Presse numérisée via Gallica: La pédale, le petit Parisien, l’écho d’Alger, le monde illustré, le petit journal, le figaro, l’est républicain, l’aéro.
Presse numérisée étrangère El Mundo Deportivo http://hemeroteca.mundodeportivo.com, Le journal de Genève www.letempsarchives.ch
Sites spécialisés sur le cyclisme: http://www.coupsdepedales.eu/, http://multichoses.over-blog.com, http://www.memoire-du-cyclisme.eu, http://bikeraceinfo.com, http://www.museociclismo.it, http://motocyclettesaustral.es.tl
Autres sites: wikipedia, site des archives de Saint Etienne, la-legende-du-tour.francetvsport.fr
© 2014 Généalanille Article publié le 26 juillet 2014
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