Voici quelques événements glanés dans les archives non numérisées de l'Aveyron, concernant juin 1944. Ils ne se veulent pas exhaustifs.
En juin 1944, Rodez est en alerte « danger aérien » presque toutes les nuits :
A Villefranche-de-Rouergue, le passage de soldats allemands fait des dégâts.
Le 6 juin 1944, vers 17 heures, un camion bâché et une dizaine de voitures blindées légères s’arrêtent devant le portail de la villa de Mme Bastide, libraire de la rue de République. Les soldats allemands descendent de leurs véhicules, entrent dans le jardin et défoncent la porte d’entrée (personne n’ayant répondu à leur appel). Ils pillent ensuite le domicile de Mme Bastide en emportant du linge, un appareil de TSF, de nombreuses bouteilles de vins et d’autres objets. Une fois tous sortis, un des soldats jette un engin explosif par le soupirail de la cave, ce qui provoquent l’incendie de la villa. Pendant tout le pillage et jusqu’à ce que le brasier soit conséquent, les voisins sont tenus à distance par des soldats allemands entourant le bâtiment. En partant, la formation met également mis le feu à un garage servant de débarras et indépendant de la propriété de Mme Bastide.
La villa a été entièrement détruite, si ce n’est les murs qui ne sont qu’à moitié calcinés, ce qui représente un préjudice largement supérieur à 500 000 francs. M. et Mme Godin, réfugiés de la ville de Cassis, que Mme Bastide accueillait, ont perdu l’intégralité de leurs vêtements, linge de maison et argent qu’ils avaient emporté lors de leur exil.
Le 9 juin 1944, des soldats allemands armés de pistolets ou de mitraillettes, de passage à Villefranche-de-Rouergue, font à nouveau parler d’eux.
Chez Agathe Couderc, ils se font préparer des omelettes aux pommes de terre, qu’ils ne payent pas, et giflent un enfant parce qu’il ne comprend pas l’allemand.
Chez le carrossier, Marcel Despeyroux, ils emportent une roue d’auto. Dans le garage de Pierre Miremont, ils prennent une batterie.
Chez le garagiste Elie Trébosc, ils prennent des jeux de clés, un contrôleur de pression, des batteries et près de 500 litres d’essence.
Chez l’épicier Urbain Lagarrigue, ils prennent 25 paquets de cigarettes mais n’en payent que 4.
Le 18 juin 1944, le conseil municipal de Villeneuve prend acte de la lettre de démission de leur Maire. Celui-ci explique, entre autres, qu’il a un contingent de 200 réfugiés sur sa commune depuis trois mois. Ces femmes et ces enfants n’ont pas la capacité de gagner leur vie par leurs propres moyens et les demandes d’allocations faites à leur arrivée dans la commune n’ont pas encore été payées, par les services de la Préfecture, pour la majorité d’entre eux. Le maire a personnellement avancé la somme de 6000 francs pour aider ces personnes, mais les réfugiés viennent dorénavant manifester leur colère au domicile de l’édile, d’une façon qu’il qualifie de plus en plus violente.
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