Volontaire pour aller travailler en Allemagne, le ou la française de retour dans sa commune à la fin de la deuxième guerre mondiale n’est pas forcément bien le ou la bienvenue. Quatre exemples de retour dans l’Aveyron.
Henri avait 34 ans quand il est parti comme travailleur volontaire pour la relève. La relève, c’était la promesse qu’on libérerait un prisonnier français contre 3 départs volontaires. Un geste patriotique, donc, pour Henri.
Le 19 juin 1945, il revient en France. Et à la descente du train, il n’est pas le bienvenu. Un groupe de déportés rapatriés le surveille en attendant les gendarmes. Rien de suspect dans ses bagages. Il pourra finalement rejoindre son domicile.
Robert s’est engagé à 20 ans, mais il a été réformé. Alors quelques mois plus tard, il est parti comme travailleur volontaire de la relève… histoire de faire libérer son frère prisonnier.
En 1943, il obtient une permission. Il ne repart pas en Allemagne et se fait arrêter par les gendarmes. Ces derniers le conduisent au camp de Gages avant qu’il ne passe une visite médicale à Montpellier. Il est inapte. Il s’agit de faire régulariser sa situation. Mais convoqué à Rodez, il se fait arrêter par la Gestapo et est fait prisonnier en Allemagne. Robert s’évade pour rejoindre les forces américaines qui le libèrent. Il revient dans sa commune et comme il y a la fête foraine, il décide d’y aller.
Lors de la fête, il est pris à parti par d’autres personnes, tabassé, exfiltré avec grand peine par les gendarmes qui le font diriger sur l’hôpital de Rodez.
Alexandre est d’origine française, mais il a été naturalisé français avant la guerre. Il veut partir comme volontaire en Allemagne, mais son autorisation de départ n’est pas accordée. Finalement, un travail l’attend en Allemagne, dans une usine de munitions.
Il revient 3 ans plus tard à la fin de la guerre. 300 personnes environ l’attendent à la gare. C’est tombé sur lui. Ca aurait pu être quelqu’un d’autre, probablement.
Ses assaillants le déshabillent, ne lui laissant que son pantalon. Puis ils lui tondent les cheveux en forme de croix. Les coups pleuvent. Il est trainé dans les rues pour finalement être déposé dans le couloir de la caserne de gendarmerie.
Il avait 27 ans quand il est parti comme travailleur volontaire en Allemagne. Marié, 3 ans, il a sacrifié sa famille pour gagner de l’argent. D’ailleurs, il est séparé de sa femme.
A la fin de la guerre, il revient dans sa commune. Il vit maritalement avec une autre femme. Le 25 juin 1945. Il terminait son repas du soir quand 4 hommes sont apparus à son domicile. Une rafale de mitraillette plus tard, il était mort.
Tous les travailleurs volontaires n’ont heureusement pas subi le même sort. Mais ces récits font froid dans le dos.
Vous voulez savoir si votre ancêtre a travaillé en Allemagne. Requis, volontaire, assigné au STO consultez la fiche astuce.
© 2020 Généalanille - Article publié le 3 octobre 2020
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