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Le naufrage du bateau mouche

Le Naufrage

Le dimanche 10 juillet 1864 , vers 14H45, le bateau mouche N°4, venant de Perrache et allant à Vaise, aborde au ponton du quai St Antoine. Déjà bien chargé, il prend à bord un certain nombre de personnes et toutes les catégories de la population sont représentées : ouvriers, bourgeois, enfants…

Pour repartir vers le Nord, le bateau doit faire une large courbe vers le pont de Nemours mais le capitaine a, ce jour-là, la main un peu lourde sur la barre et sa manœuvre trop brusque provoque un mouvement de balancement du bateau qui vient s’échouer sur un banc de sable, et s’incliner sur le flanc. La barrière de droite peu solide cède et une cinquantaine de passagers sont projetés à l’eau alors que le bateau continue d’avancer.

En effet, le navire délesté de son poids a basculé dans l’autre sens et a pu continuer sa course grâce, selon les témoins :

  • au mécanicien qui a pris la liberté de continuer cette marche en avant (le capitaine étant tombé à l’eau), de peur d’une explosion à bord,
  • ou à un homme qui a saisi le timonier à la gorge, l’a jeté hors de son poste et a pris la barre pour diriger le bateau vers la terre ferme ainsi que l’exigeaient les passagers restés à bord.

Dans la Saône, les destins sont divers . Les hommes les plus vigoureux et les meilleurs nageurs s’en sortent et arrivent parfois à ramener à quai d’autres malheureuses ou malheureux. Les femmes en grande tenue flottent grâce à leurs dessous en crinoline qui font fonction de bouée. Le capitaine, qui a sauté à l’eau pour aider les passagers, est vite retrouvé mort avec deux femmes agrippées à son cou et à son ventre.

Les secours tardent en cette journée caniculaire. Sur les 40 corps retirés de l’eau et déposés sur le ponton du bateau l’abeille, 4 ou 5 parmi les premiers sont tentés d’être ranimés par les médecins et pharmaciens présents, les autres reçoivent sur le champ l’extrême onction par un prêtre averti de la catastrophe.

Les autorités arrivent et deux bataillons de troupe sont dépêchés pour éloigner les curieux.

A 18H, les cadavres reconnus par leur famille sont déposés dans un cercueil et emportés chez eux par les services des pompes funèbres, les autres sont transportés à l’hôtel Dieu et entreposés autour de la statue du docteur Bonnet en attendant d’être réclamés.

Pendant la soirée et la nuit des canots éclairés par des torches ou des flambeaux sillonnent le bassin entre le pont Nemours et le pont du palais à la recherche des cadavres et sous les yeux d’une foule nombreuse qui restent sur le quai en face du lieu du sinistre.

Les recherches se poursuivent le lendemain avec une espèce de râteau muni à ses extrémités de dents recourbées qui permettent de harponner les cadavres. Le service de tous les bateaux omnibus est bien évidemment interrompu. Les corps restant ont été rassemblés sur le bateau morgue à proximité de l’hôtel Dieu en attendant d’être reconnus.

Les Morts et leur famille

Il est annoncé que 32 cadavres ont été retirés de l’eau. Ce chiffre est finalement réduit à 27 suite à la double comptabilisation des 5 premiers cadavres transportés à l’hôtel Dieu. La liste des noyés parait rapidement dans les journaux même si quelques erreurs sont à noter : 4 victimes seulement dans la dépêche télégraphique envoyée aux journaux parisiens, 19 noms parus dans le journal de l’Ain.

Les défunts sont originaires du Rhône, mais aussi de l’Isère, la Drôme, la Saône et Loire, l’Allier et la Mayenne.

Quelques histoires sont relatées.

Mme Morel et sa nièce Marguerite Saigne étaient invitées à passer le dimanche à la campagne. La jeune fille attendait une robe neuve que la couturière a apportée dans l’état et a fait les retouches sur place. Les deux femmes sont parties laissant la couturière ranger ses affaires. Elles sont les deux premiers cadavres retirés de l’eau.

Mr Laurent est passé voir sa femme qui a accouché à 10H du matin et est parti avec le parrain chercher son beau-frère. Voulant gagner du temps, les deux hommes ont pris le bateau Mouche N°4. Le parrain s’est accroché à la cheminée et ne voyant pas son ami l’a cherché à l’hôtel Dieu. Il a ensuite prévenu les sœurs de l’hospice de ne rien dire à la jeune veuve et de lui faire croire à une entorse de son défunt mari en attendant qu’elle se remette de ses couches. Le baptême prévu le dimanche, soir du drame, a eu lieu mercredi après-midi.

Une mère et sa jeune fille ont pris le bateau, laissant le père sur le rivage qui a vu sombrer sa famille. La mère tenait sa fille de 8 ans « tellement fort » qu’on a retrouvé les traces de doigts autour du cou de la fillette.

Virginie Roux est une fille galante. Son oncle a refusé de la reconnaître et c’est donc son amant qui s’est chargé de le faire. Jeanne Champale est une fille publique que son père a reconnue mais il ne s’en est pas occupé depuis.

Un nom en trop

Dans la liste des 32 victimes apparaît une « Fanny Guéveliet ou Gaivallet » couturière célibraire demeurant Rue Centrale. Cette personne n’existe nulle part dans les recensements et n’est pas connue des services de police. Il reste donc un cadavre de femme à identifier.

L’enterrement

Plusieurs corps ont été rapatriés dans les lieux d’origine des familles. C’est le cas du capitaine du navire Mr Pernet dont la famille est à Chalon sur Sâone (71) ou de Mr Thomas dont le père est à Anneyron (26) et est venu chercher la dépouille pour la remporter.

Mr Muet, veuf depuis 2 mois avec 3 enfants en bas-âge a été obligé d’emprunter 44 francs pour l’inhumation de sa fille. Mr et Mme Verne ont dépensé 35 francs pour celle de leur fils. Sept familles recevront des secours de 50 à 200 francs de la part de la ville de Lyon dans les 15 jours qui suivent l’accident.

L’enterrement de la plupart a lieu le mardi 15 juillet .

Trois corps restent à la morgue non réclamés : un enfant de l’assistance, une fille publique et une inconnue d’environ 30 ans. Ils sont enterrés le 15 juillet 1864 à 8H du matin à la Guillotière accompagnés du clergé de l’église St Bonnaventure et mis chacun dans un cercueil, ensevelis dans un linceul. Une croix orne leur tombe avec leur nom et leur âge. Pour l’inconnue, il est indiqué « victime de l’accident du 10 juillet. »

Le même jour, un service solennel est célébré à 10 heures par le chapitre pour le repos de l’âme des victimes de la catastrophe. La cathédrale St Jean est drapée de noir et l’absoute est donnée par le cardinal De Bonald.

L’inconnue est identifiée dès le lendemain de l’enterrement. Il s’agit de Jeanne Lacroute, originaire de Mesvres (71), séparée de son mari. Elle a été reconnue grâce à ses vêtements par les personnes chez qui elle travaillait.

Les rescapés

Les survivants de la catastrophe sont au moins 2 fois plus nombreux que les victimes. Restés ou descendus dans les salons, accrochés à la cheminée fumante, sauvés de la noyade par les mariniers ou ranimés, leur histoire est racontée par eux-mêmes ou des témoins.

Un passager se sentant mal à l’aise sur le pont a quitté ses camarades sur le pont pour se réfugier dans les cabines, il a cru son ami mort mais l’a découvert derrière le tambour de la cheminée avec le seul autre rescapé du pont.

Un jeune homme assis à bâbord a été écrasé par la foule lors de la première secousse mais a été projeté par-dessus la foule avant d’être secouru par une barque. Il est revenu à lui après 15mn de frictions.

Un boulanger de la Rue Vaubecour accompagné de son enfant de 8 ou 10 ans a pris le bateau à Perrache. Sentant la secousse, il essaye de sauter au-delà du groupe des naufragés sur la rive droite et arrive à nager jusqu’au bord. Ayant perdu ses chaussures, arrachées par un naufragé qui lui a attrapé la jambe, il se retourne pour essayer de voir son fils. En vain ! Le croyant mort, il court à son domicile, fou de de douleur, annoncer la mauvaise nouvelle à sa femme. Pendant ce temps, le fils est débarqué sur le quai rive gauche et cherche son père qui est tombé à l’eau. On finit par le ramener chez lui où tout le monde le croyait mort. La famille est réunie saine et sauve.

Tous les rescapés sont priés de donner leur témoignage.

Les rescapés sont aussi ceux qu’on croit morts.

Le nommé T, ouvrier teinturier séparé de sa femme depuis 15 mois a cru la reconnaître . Il a fait sa déclaration et a écrit à la famille de sa femme à Carprentras, deux jours plus tard, il recevait une lettre annonçant que sa femme était toujours chez ses parents et donc bien en vie.

Mr Saccardi, fabricant de balais, 1 Rue Touret, annoncé comme mort avec sa femme et son fils par le Courrier de Lyon, fait un démenti pour confirmer qu’il n’est pas mort et qu’il a pris un autre bateau, l’Abeille, seul et une heure avant le drame.

Les sauveurs

En raison de la forte chaleur et de l’heure, les quais étaient déserts. Les secours tardent à venir à l’exception des barques de la compagnie mobile de sauvetage où les mariniers essayent de faire monter à bord les rescapés.

Parmi eux les mariniers

Le chauffeur de la mouche N°3, se tenant à un canot, a sauvé 5 personnes (2 à son premier voyage et 3 au second) avant de s’évanouir en abordant sur le quai.

Armand Bévallet, 23 rue de la Claire à Vaise, se trouvant à l’ école de natation avec deux de ses frères sort de l’établissement en enfonçant la porte qui donne sur la Saône et saute à l’eau avec le garçon de l’établissement. Il sauve 2 femmes et un jeune homme commis dans une maison de commerce. Il voulait sauver un jeune homme mais ce dernier lui a proposé de ramener le commis qu’il croyait mort. Il l’a ramené à bord où il a tenté de le ranimer à l’aide du mécanicien de la mouche.

Alphonse Imbert, capitaine de l’Aram de passage à Lyon et passager de la mouche N°7 a sauté à l’eau et a sauvé 3 ou 4 personnes. L’Aram venait de Paris et allait à Constantinople pour le service du Sultan. Mr Imbert est coutumier des sauvetages et il produit ses autres actes de bravoure.

Alexis Bonnet, commandant de la Mouche N°6 arrivé au Ponton St Antoine juste derrière a largué les amarres pour se rendre sur le lieu du sinistre et a sauvé 5 à 6 personnes à l’aide d’une corde. Son chauffeur et son mécanicien sautés à l’eau ont sauvé chacun deux personnes.

Les professionnels de la santé

Les médecins suivant sont cités : Mrs Chassagny, Fressier, Hugener, Ruby, Guyenot, Rieux, Giraud, Sérullaz, Desprez, Muguet de Thizy et plusieurs internes de l’hôtel dieu,

Les pharmaciens évoqués dans les journaux sont : Mrs Terrasson, Boissonnet, Malignon de la Rue Mercière et son élève Gustave Reboulet, Billot de la place St Vincent aidé par ses employés Mr Barbier et Mr Payax.

L’acte de bravoure d’un chien

Un chien de Terre Neuve appartenant au propriétaire d’une plate du quai de la Baleine s’est jeté à l’eau pour aller sauver les noyés, il a d’ailleurs sauvé l’enfant d’un concierge du quai de l’archevêché 3 semaines plus tôt. Ce chien est représenté sur la première gravure.

Ces illustres inconnus

Mr Jules Duron, gérant du magasin d’habillement à Notre Dame de Fourvière quai St Antoine, entendant crier s’est précipité sur le quai en se déshabillant mais en laissant ses chaussures sur le quai. Il a sauté, s’est fait mal au genou car la rivière n’est pas profonde à cet endroit et a réussi à sauver deux personnes. A son retour, ses chaussures avaient été volées.

Gabriel Pouzet, installé sur un bateau mouche, a récupéré un harpin et agrippé un inconnu qui allait se noyer, puis une femme dont la tête était sous l’eau. Il a ensuite enfoncé le harpin à 2 m et a agrippé le vêtement d’une femme qui était lourde et qu’il a réussi à faire passer par les fenêtres. Il lui a coupé son corsage et a transmis les objets en or qui le gênait. Emmenée chez le pharmacien, elle la remercié. Sa fille a accourue aussitôt et son mari est venu le lendemain au travail du sauveur pour le remercier et lui donner 500 francs.

Louis Ramay, 25 ans, artiste musicien du grand théâtre demeurant Rue de Grenette a vu le sinistre et s’est précipité dans la Saône tout habillé et a sauvé 2 hommes qu’il a laissés entre les mains d’un bijoutier du quai de la charité et d’un autre individu. Ceux-ci ont transporté ces hommes à la pharmacie pendant que Mr Ramay partait secourir une 3 ème personne.

Les récompenses

Une grande enquête est menée par le commissaire de police De Bussigny . Chaque témoignage est rigoureusement enregistré et début août une liste de sauveurs à récompenser est mise en place.

Il faut cependant démêler les réels actes de bravoure et les éléments de fanfaronnade. Par ailleurs, il faut récompenser autant la récupération de noyés que le sauvetage de rescapés vivants.

Les récompenses sont de plusieurs ordres :

  • les médailles de belles actions qui ne seront finalement remises qu’à 4 personnes ;
  • les gratifications sur les fonds de belles actions (avec une base de 10 francs par cadavre) ;
  • les gratifications sur un fonds de crédit spécial ;
  • les gratifications sur un fonds spécial de police ;
  • les félicitations pour ceux qui ont reçu de l’argent par les rescapés, ou s’ils n’ont fait que leur travail ;
  • les recommandations à leurs supérieurs pour les militaires.

Certains ne recevront rien et deux personnes refuseront les sommes allouées.

Les autres : témoins, officiels, voleurs ou donateurs

Outre une foule qui se masse sur les quais pour aider, tenter d’aider ou simplement voir la scène, plusieurs autres catégories sont présentes.

  • les officiels arrivent sur place : le baron de Metz, secrétaire général de la police, Mr Onofrio premier avocat général, Mmr Royé-Belliard et Moitessier substitus du procureur impérial, le général Douay, des officiers supérieurs, des capitaines de sergent de ville, Mmr Pochard et Claverie commissaires de polices et d’autres ;
  • des ecclésiastiques prévenus s’empressent pour donner une absolution générales aux victimes, un prêtre administre le sacrement d’extrême onction a plusieurs ;
  • deux bataillons de troupes qui ont formé un cordon pour contenir la foule ;
  • un pickpocket anglais Antoine Jonhson qui est arrêté et condamné à 3 mois de prison.

 Au café de la Perle place de la Croix rousse, les habitués se sont regroupé et ont fait une quête qui a produit 25 francs. Le commissaire qui a reçu la somme, se demande s’il doit l’accepter ou la rendre aux souscripteurs.

Les commissaires Lambin et Minier, libérés par le baron de Metz, ont parcouru la foule et font un compte-rendu des blâmes et critiques du public entendus sur leur parcours.

Le bateau – les bateaux

Le bateau mouche N°4 a une longueur total 20m et un tirant d’eau maxi de 1,38m. Il a une puissance de 7 tonneaux et d’après le permis de navigation le nombre maxi de voyageurs était de 90 personnes . Il a été à plusieurs fois évoqué que ce chiffre avait été largement dépassé lors de la catastrophe (117 personnes plus l’équipage).

La navigation est interdite à tout omnibus à compter de l’accident. Les bateaux à aubes comme l’Abeille sont autorisés à reprendre la navigation dès le vendredi 15 juillet mais en se limitant au parcours pont de la Feuillée à Vaise ; les bateaux à hélice sont examinés avant d’être autorisés à circuler à nouveau.

Les services omnibus sont à nouveau autorisés à partir du 21 juillet pour l’ile barbe et du 23 pour la Mulatière.

Le bateau mouche N°4 subit une dernière épreuve technique le 16 septembre 1864 et est autorisé à être remis en œuvre le 24 septembre 1864 par arrêté préfectoral du Rhône.

En septembre 1867, une nouvelle génération de bateaux mouches sera mise en circulation sur la Saône.

Les procès

Chaque personne ayant échappé à la catastrophe est prié de venir faire sa déposition au juge d’instruction Guilland qui les reçoit tous les jours de midi à 16H.

La responsabilité des propriétaires

Un premier procès a lieu le 25 aout 1864 contre

  1. Jean Baptiste Boyet patron du bateau la mouche N°4 né à Givors, 52 ans, demeurant à Givors. Déjà condamné en 1851 par le tribunal correctionnel d’Uzès (30) à 15 jours de prison pour homicide par imprudence (en passant sous le pont st Esprit, la cheminée du bateau n’était pas assez baissée, elle s’est renversée et sa chute a causé l’accident).
  2. Louis Elisée Chaize 45 ans, né à Lyon, propriétaire associé des bateaux La Mouche, demeurant 7 Rue de Jarente. Il est le seul qui avait obtenu l’autorisation pour le service des Mouches et était chargé de l’exploitation.
  3. Pierre Jouvencel Plasson, 52 ans, né à Tupins Semons (69), propriétaire associé des bateaux La Mouche, demeurant 5 Rue de Jarente. Il n’est qu’un simple bailleur de fonds.

Maitre Caillau est chargé de la défense de Mr Boyer, Maitre Bonnet de celle des 2 autres.

Ils paraissent non détenus, malgré l’information que Mr Boyet a été arrêté dans les jours qui ont suivi le sinistre. Ils sont prévenus d’homicide involontaire et 37 témoins à charge et à décharge ont été cités.

Les causes citées sont:

  • le choc ou frottement du bateau contre le banc de sable,
  • l’absence de balises pour signaler l’écueil,
  • la surcharge du bateau soit sur le pont soit dans les cabines.

Le jugement du 30 aout condamne Mr Boyer à 1 mois de prison, Mr Chaize à 3 mois de prison et Mr Plasson à 500 francs d’amende. Les deux derniers font appel et Mr Boyer purge sa peine en octobre 1864 à la prison St Joseph.

L’appel est fixé le 15 novembre. La peine de Mr Chaize est réduite d’un 1 mois, Mr Plasson conserve son amende de 500 francs et est condamné en supplément à 1 mois et demi d’emprisonnement.

Les procès en civil

L’administration n’ayant pas les moyens de venir au secours de chaque famille, après avoir donné une gratification aux moins aisés, propose aux familles d’exercer une action judiciaire contre la compagnie des bateaux mouches.

Le 3 décembre 1864 s’ouvre un nouveau procès contre les Mrs Boyet, Chaise et Plasson. Les rescapés, comme les familles des noyés, demandent des dommages et intérêts pour la catastrophe. Les sommes réclamées s’élèvent entre 500 et 100 000 francs.

Melle Blaten, rescapée, demande une compensation pour perte de vêtements et léger trouble de santé. Le père de Melle Champalle qui ne s’était pas occupé de sa fille après l’avoir reconnu, demande lui aussi de l’argent et l’obtient.

Le 17 décembre 1864 et le 15 février 1865, le tribunal fixe les indemnités allouées sous forme de somme ou de pension viagère.

Les trois coupables sont condamnés solidairement à payer ces sommes avec un intérêt de 5% par jour à compter de la demande. Ils sont par ailleurs condamnés à 2 ans de contrainte par corps .

La catastrophe était alors une des plus meurtrières depuis 1736.

 

Sources:

PR13/11-AD71, Journal de l’Ain, l’impartial Dauphinois, 1M320-AD69, UCOR226-AD69, UCIV496-AD69, UCIV498-AD69, 2Y387-AD69, S1893-AD69, 2MI108R50-AD69, PER943/27-AD69, PER943/28-AD69, 4K280-AD69, PR56-19-AD71, 5E76/115-AD71, 5E218/6-AD71, 4E164/11-AD53, 2Mi EC 175/3-AD03, 2E316-AM Lyon, 2E322-AM Lyon, 2E327-AM Lyon, 2E346-AM Lyon, 2E871-AM Lyon, 2E1366-AM Lyon, 9NUM/5E540/4-AD38, 9NUM/AC130/25-AD38, 9NUM/5E509/7-AD38, 4E3704-AD69, 4E4334-AD69, 2E698-AM Lyon, 2E536-AM Lyon, 5E297/5-AD71, 5 Mi 58/R22 -AD26, 2E1554-AM Lyon, 2E409-AM Lyon, 9NUM5E219/3-AD38

 © 2015 Généalanille Article publié le 11 juin 2015

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