Le monument aux morts de St Julien de Civry
Un statuaire célèbre et un sculpteur local
Louis Henri Nicot est un célèbre statuaire né en Bretagne, qui a, entre autres, réalisé le monument à la mémoire de l’armée du Rhin du cimetière de Mayence. Artiste parisien, il a également décoré le palais de justice de Reims.
Auguste Furtin est né en 1853 à St Julien de Civry (71), petit village du Brionnais. Sculpteur, il habite rue de la gare à Charolles en 1921 avec ses fils marbriers. On peut voir certaines de ses œuvres dans le cimetière de Charolles.
Le monument aux morts de St Julien de Civry
Le monument aux morts de St Julien de Civry a été conçu par le célèbre statuaire Louis-Henri Nicot dès 1920 et a été taillé dans de la pierre de Chauvigny par le sculpteur local, Auguste Furtin.
Cette œuvre, représente « le Poilu victorieux terrassant l’aigle allemand ».
Plusieurs monuments de Saône et Loire représentent un soldat, celui-ci a sa main droite fermée au niveau de la boutonnière, sa main gauche qui tient le canon de son fusil posé à terre. Il écrase du pied droit le poitrail de l’aigle dont la tête est incrustée dans le socle et dont l’aile gauche, ouverte, remonte au niveau du genou du soldat.
En raison de la valeur artistique du monument, mais aussi de l’augmentation du coût des transports et des matériaux, la municipalité n’a pas hésité en avril 1920 à remercier les nombreux et généreux donateurs et à encourager les retardataires à participer aux souscriptions supplémentaires.
Prévue en aout ou septembre 1921, l’inauguration a finalement eu lieu le 19 juin 1921 en présence du préfet, du sous-préfet, d’un député et de l’harmonie de Charolles.
Hasard du calendrier, les corps de deux enfants du pays, Julien Merle et le caporal Claudius Boudry (croix de guerre et médaille militaire) ont été rapatriés des champs de bataille quelques jours plus tard et inhumés au cimetière.
Le monument est situé dans un enclos assez spacieux, à proximité du cimetière, sur la départementale N°20 qui mène « au guidon », hameau de naissance du cycliste Bernard Thévenet. Il comporte 60 noms de soldats morts pour la France lors de la première guerre mondiale.
Sources : 5E433/7AD71, 6MCharolles 121/1-AD71, 2Mi61-AD58, 2Mi63-AD58, PR65/13-AD71, Journal de Saône et Loire 03/12/2012
© 2014 Généalanille - Article publié le 11 avril 2014