Philibert Petitjean est né le 27 avril 1892 au Charnodat à Cressy sur Somme de Jean Marie Petitjean, garde particulier et de Jeanne Raze. Il est le cadet d’une famille de 4 enfants dont deux vont mourir pour la France pendant la 1 ère guerre mondiale.
La famille s’installe à la Malvelle à Grury au début du 20 ème siècle, alors que Philibert devient cultivateur à Cierge commune de Neuvy chez Jean Marie Colin.
Il est incorporé le 9 octobre 1913 au 31 ème Bataillon de chasseurs à pied, bataillon nouvellement formé, en juin 1913. Il y retrouve Paul Vilain , d’un an son ainé.
Dès le 30 juillet 1914, son régiment basé à Corcieux (88) reçoit l’ordre de revêtir la tenue de guerre et se dirige le lendemain vers St Dié dont il traverse la ville « clairons sonnant. »
Alors que la mobilisation générale est placardée dans tout le pays, le 31 ème BCP est déjà en place et part pour des reconnaissances du terrain « sans dépasser la ligne prescrite par les ordres. »
Le 31 ème BCP combat d’abord dans les Vosges jusqu’aux premiers jours de septembre 1914.
Le 5 septembre 1914, le régiment est envoyé dans la Marne où Paul Vilain décède le 19 septembre à Souain. Le 24 septembre, le 31 ème BCP subit de lourdes pertes (une centaine de tués et blessés) en avançant sur le moulin de Souain et presque autant lors de la contre attaque des allemands les jours suivants.
Le 3 octobre, les troupes quittent Chalons sur Marne pour se diriger en bordure de Manche à Etaples via Pantin, Amiens et Abbeville. Elles participent le 8 octobre à l’attaque de Carency qui n’aboutit pas et deux jours plus tard, il ne reste plus que 810 combattants, ce qui engendre la fusion de 2 compagnies pour n’en conserver que 4.
Le 12 octobre, le village de Villers au Bois est détruit par l’artillerie lourde allemande. Le 31 ème BCP ne parvient toujours pas à prendre Carency alors que 500 hommes arrivent en renfort dont la moitié est d’anciens blessés guéris ou à peine guéris. Ils resteront sur la même position jusqu’à fin octobre avant d’être embarqué par autocar pour la Belgique le 31 octobre 1914.
Le 1 er novembre, le bataillon est à Renigelst et se rend à pied à St Eloi au sud d’Yprès où ils se battent dès le lendemain. Après avoir allongé le tir pour permettre aux troupes d’avancer, le bataillon reçoit de lourds bombardements sur les tranchées qu’occupent les français et qui ont été construites par les allemands. Les attaques se succèdent sous les bombardements les jours suivants. Le 5 novembre, le régiment subit même la plus forte canonnade de cette campagne et « le capitaine Cuenin est tué, haché littéralement par un gros obus fusant. »
Le 7 novembre après une nuit relativement calme, le bombardement reprend à 5H du matin et l’artillerie allemande, profitant de l’obscurité et du brouillard, s’est rapprochée et arrose toutes les tranchées avec des obus de petit calibre faisant de nombreux blessés. Les allemands réattaquent en fin de journée avec beaucoup de pertes et certains sont faits prisonniers.
C’est dans ce contexte que Philibert Petitjean est porté « tué au combat » le 7 novembre dans un état de pertes qui est transmis aux archives de la Guerre.
Son décès sera retranscrit le 20 septembre 1915 sur les registres de Neuvy Grandchamp. Philibert Petitjean avait 22 ans.
Son frère ainé, Pierre, lui survivra 7 jours. Son neveu, né en 1914, portait le nom de Philibert.
Sources:
5E152/10-AD71, 6M Grury 1901-AD71, 1R RM 1912 Autun –AD71, sga mémoire des homes 26N826/24
© 2014 Généalanille Article publié le 7 novembre 2014
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