Stéphane Gonniaud est né le 21 mai 1885 au Rompey à Grury de Michel Gonniaud et de Jeanne Noisillier. Il est le 7 ème enfant du couple, mais la mort est dans la maison. 4 enfants sont déjà morts et la mère meurt 2 mois après la naissance de Stéphane. Le père se remarie en 1886 avec Jeanne Laureau, une veuve qui a elle-même perdu plusieurs enfants. Le nouveau couple aura 4 filles.
Seul garçon de cette famille recomposée, Stéphane n’apparait pas dans le même foyer que son père dans les recensements de population.
Arrive l’âge du service militaire. Stéphane est incorporé au 29 ème régiment d’infanterie en octobre 1906. Il devient clairon l’année suivante avant d’être libéré en septembre 1908 avec un certificat de bonne conduite.
Il se marie en aout 1909 à Vitry sur Loire avec Gabrielle Garlaud puis il change de profession.
En mars 1910, il habite Rue de la Villeneuve à Paray le Monial. En fin d’année, il est valet de chambre chez Mr Payen place Bellecour à Lyon. Il quitte Lyon pour le boulevard St Germain à Paris en novembre 1912, puis il habite Rue de Grenelle en juin 1913. L’Alsace l’accueille pendant le second semestre 1913 avant son retour Rue de Grenelle au lendemain de Noël 1913.
Il revient chez Mr Durand à Bryon commune de Grury le 31 juillet 1914, juste avant la mobilisation générale.
Stéphane Gonniaud rejoint le 29 ème Régiment d’Infanterie à Autun le 4 aout 1914. Il fait peut être la route avec Mathieu Genevois. La troupe s’ébranle deux jours plus tard pour les Vosges, puis le 24 septembre 1914, le régiment est transporté dans la Meuse où Mathieu décède.
Les autres grurycois René Vadrot et Jean Braud ont rejoint le 29 ème RI.
Toute l’année 1915, Stéphane la passe principalement dans la Meuse . Apremont et le bois brûlé, la Louvière, le bois d’Ailly, la Vaux Fery, la tête à vache, la croix Saint Jean. Il n’y a que les mois de mars et avril qui sont passés plus à l’est du département (Riaville) ou en Meurthe et Moselle vers Pont à Mousson (Fey en Haye).
Une nouvelle année commence et le 29 ème RI occupe toujours les tranchées. Quand débute la bataille de Verdun en février 1916, il est affecté à des travaux sur la rive gauche de la Meuse dans la région de Bannoncourt. Il faut dire que le régiment était en réserve d’armée depuis quelques jours et faisait des manœuvres au camp de Belrain à l’ouest de Saint Mihiel.
Le 18 mars 1916, il relève les bataillons du 328 ème RI aux Eparges dans des conditions difficiles.
Stéphane Gonniaud est affecté au 5 ème Bataillon de chasseurs à pied le 21 mars 1916. Direction la Somme et le bois de Hem. Le journal de marche du bataillon n’a pas été conservé, on doit donc se résigner à ne retracer que les événements auquel le soldat a potentiellement participé.
La bataille de la Somme a débuté en juillet 1916 et Stéphane est blessé le 27 aout au combat de Cléry.
L’attaque de Sailly Saillisel est prévue pour le 15 octobre 1916. Trois jours plus tard la ville est aux mains des français mais les contre-attaques allemandes se succèdent sans répit.
Stéphane Gonniaud meurt à son poste de combat à Sailly Saillisel. Il avait 31 ans. Il est cité à l’ordre de son bataillon le 14 novembre 1916.
"Chasseur remarquable de bravoure et d’énergie. Est resté à son poste de combat sous un bombardement des plus violents, a montré par son mépris du danger le plus bel exemple d’abnégation et de devoir."
Son décès est transcrit à Paris 7 ème .
Sources : 5E227/11-AD71, 5E227/12-AD71, 5E227/13-AD71, 6M141-AD71, 1R RM Autun 1905, 26N604 sga mémoire des hommes
© 2016 Généalanille - Article publié le 21 octobre 2016
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