Le métier de capitaine au long cours évoque une part de voyage et de rêve. Mais quelle réalité cela cache-t-il ? Quels documents consulter ?
Selon l’ordonnance de marine de 1681, le long cours concerne les terres outre pacifique et au-delà du Tropique. (Page 291)
Le code du commerce de 1807 ajoute les côtes et pays situés au-delà de Gibraltar et du Sud. (Page 106)
Quelques années plus tard, la zone est précisée par latitudes et longitudes, par exemple dans le Code de 1878.
Le brevet de capitaine au long cours est créé au début du 19ème siècle. Il nécessite un âge minimum et une expérience de navigation. Au fil du temps, il sera complété par un examen.
Le terme capitaine au long cours disparait en 1967.
Retracer la vie d’un capitaine au long cours passe nécessairement par la consultation des dossiers de carrière, conservés dans les archives maritimes. Description physique, études, date d’obtention du brevet, liste des navires commandés, médailles… Tous ces éléments permettent de placer des jalons sur une ligne de temps, voire plus, car certains dossiers sont très complets.
Si les journaux de bord ont été conservés, les consulter peut permettre de mieux percevoir le quotidien du capitaine. A défaut, les archives de l’inscription maritime peuvent être un bon moyen de retracer les routes de commerce. Grâce aux registres d’entrées-sorties des navires, d’armement-désarmement, on peut ainsi découvrir les dates de passage dans les ports et des marchandises transportées.
Mais ces informations sont parfois présentes dans les journaux. N’hésitez pas à consulter les rubriques « bulletins maritimes » de la presse numérisée, ou non.
Photos, cartes de visite, journal intime, mémoires personnelles, correspondance privée, etc. Le capitaine peut avoir laissé des archives privées, déposées ou non dans des salles de lecture. Il est important de ne pas les négliger.
Les compétences d’un capitaine au long-cours sont variées :
Son métier est donc beaucoup plus complexe que l’image idyllique d’un voyageur.
Un capitaine au long cours a des obligations, mais cela ne l’empêche pas de se protéger en mettant en place des conventions. Celles-ci, faites sous seing-privé, n’ont probablement jamais été enregistrées, et pour la plupart été détruites.
Voici un exemple de convention de prise en charge d’un passager du Mexique au Havre en 1858. Il prévoit le prix, la possibilité de débarquer cette personne dans un autre port, et « si les vivres venaient à manquer », que le passager ne puisse pas faire de réclamation à son arrivée au Havre.
Ces documents n'ont malheureusement pas toujours été conservés...
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