Comment retracer le parcours d’un ancêtre dont on ne sait rien, pas grand-chose ou pas assez ? Les méthodes diffèrent selon plusieurs critères.
Parti avant notre naissance, décédé avant d’avoir pu ou osé l’interroger sur certains points, secrets de famille tant heureux que malheureux, ancêtre « taiseux » ou qui ne souhaitait pas qu’on « parle de ça », la vie d’un de nos ancêtres peut nous intriguer. Le point de départ est parfois une « légende familiale » qu’on souhaite vérifier, parfois une trace sur un document, ou une manière mieux appréhender sa propre histoire.
Il est évident que les recherches et les ressources disponibles ne sont pas les mêmes au XVIe siècle qu’au XXIe. Imaginez nos descendants qui pourront probablement, dans quelques années, savoir avoir où nous étions, avec qui, ce que nous mangions, sans compte les coups de gueules ou moments heureux grâce à nos trop nombreuses traces sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, certaines périodes, mêmes récentes sont difficiles à étudier en raison des restrictions de communicabilité. Essayer de retracer le parcours de la population portugaise en France dans les années 70 s’avère plus complexe que de retrouver le chemin parcouru par les poilus.
Enfin, les critères de non conservation ou d’élimination de certaines archives, qui n’étaient pas vouées à être consultées par des milliers de généalogistes, impliquent de trouver d’autres ressources pour pallier à cette absence.
Si le métier de votre ancêtre peut être un critère pour faciliter les pistes de recherches, il peut également en être un frein. Un préfet laissera plus de « traces » dans les archives qu’une religieuse. Mais une religieuse en laissera peut-être plus qu’un « journalier ».
La mobilité professionnelle, (agriculteur, puis mineur, puis poseur de voies de chemin de fer) peut également entrainer des difficultés dans la recherche.
Enfin, il ne faut pas oublier que certains métiers génèrent des déplacements parfois difficilement pistables (rémouleur, voyageur de commerce, aventurier, personnel du monde du cirque, forains…) alors que, pour d’autres, cela facilite la recherche (préfet, gendarme, professeur de lycée…)
La nationalité d’une personne est un critère basique. Ses habitudes, ses obligations, son langage et son mode de contrôle par l’administration ne sont pas les mêmes que les Français. De plus, au fil du temps, la notion de nationalité d’une personne peut avoir changé en fonction des colonisations ou décolonisations. C’est le cas bien évidemment des personnes nées en Algérie, mais aussi pour les zones conquises, par exemple, par Napoléon 1er .
Outre les raisons de mobilité géographique liées au métier, il faut prendre en compte la mobilité géographique liées à d’autres raisons : bagnards, colonisation (en Amérique, en Afrique…), bougnats partis travailler à Paris, mariage avec un homme qui habite de l’autre côté de la rivière, faillite, réfugiés ponctuels, assignation à résidence…
En fonction de la nature de la mobilité, les critères de recherche ne sont pas les mêmes. La personne a-t-elle fait souche dans un nouvel endroit ? A-t-elle bénéficié d’aide financière, humaine, de recommandation ou de contrainte ?
A contrario, pour un ancêtre qui n’a pas bougé de son secteur, les recherches sont susceptibles d’être ciblées dans une zone, dont il ne faut pas oublier de vérifier les limites administratives (changement de commune, d’arrondissement) et les conséquences qui en découle.
Aucun doute sur ce sujet, retracer le parcours d’un homme est plus facile à faire que pour une femme. L’homme a des obligations militaires, il gère les affaires de son épouse, il a une activité professionnelle reconnue, il peut exercer des fonctions politiques, etc. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas retracer la vie d’une femme… parfois en recherchant celle de son homme.
La recherche dépend des critères évoqués ci-dessus, mais selon la situation, d’autres critères peuvent s’ajouter. Cependant, la démarche est toujours de partir d’un élément : une parole, un écrit -même si l’on sait qu’il peut être faux – puis de les vérifier. Les pistes trouvées sont à placer sur une ligne de temps pour pouvoir vérifier les incohérences et sont à creuser pour trouver d’autres éléments qui peuvent parfois paraitre insignifiant à prime abord.
Quand des témoins sont encore vivants, il faut les solliciter à partir de ces « preuves » pour déclencher d’autres souvenirs (ou d’autres blocages).
N’oubliez pas qu’il n’existe pas de dossier « tout prêt » et complet aux archives municipales concernant votre ancêtre, départementales ou nationales. Tout au mieux, il peut exister des dossiers éclairant une partie de son parcours.
Enfin, contrairement à un livre, une démarche intéressante et souvent efficace et de commencer par la fin.
Chaque histoire et différente mais les généalogistes professionnels connaissent leurs fonds, les archives et des méthodes de recherche qui peuvent vous aider à trouver des pistes pour retracer votre histoire familiale. N’hésitez pas à les contacter.
Bonnes recherches.
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