L’acte respectueux est-il l’occasion de prouver son amour envers ses parents ? Un exemple qui pourrait nous le laisser croire.
Une fille « devant s’unir en mariage avec un fils très honnête et probe» va voir le notaire pour qu’il consigne son besoin.
« Comme le mariage est l’acte le plus sacré et le plus important qu’elle aie à contracter dans sa vie, qu’elle ne voudrait le faire qu’avec le consentement et l’agrément de son père qu’elle prie et supplie avec tout le respect et l’amour qu’elle a toujours eu et aura jusqu’à son dernier soupir pour lui »
« Elle espère avoir de son père tous les tendres sentiments qu’il lui a toujours voués et elle lui jure à son tour qu’elle aura toujours pour lui les sentiments, la tendresse, l’amour et le respect qu’une fille bien née n’a jamais cessé d’avoir pour son bon père. »
La fille aime son père. Elle veut se marier et demande son accord. Devenez la réponse…. c’est non ! Et pourtant, la demande est belle. Un peu trop. Et puis si elle s’adresse à un notaire, c’est que le père n’est pas des plus conciliants…
Alors comment interpréter ce texte ? Il faut le replacer dans le contexte. Si cette fille va chez le notaire, c’est qu’elle a besoin d’un acte respectueux pour se marier, car ses parents ne seront pas « présents et consentants » à son mariage.
Et puis, si on regarde les autres actes respectueux rédigés par le même notaire, on se rend compte qu’il utilise toujours la même formule . Toutes les futures mariées sont donc pleines de « tendresse, d’amour et de respect » pour leurs parents.
D’autres notaires ont une formule plus expéditive : le ou la future « supplie respectueusement sa mère [ou son père] de lui donner son conseil sur le mariage » qu’il ou qu’elle souhaite contracter. On sent mieux le besoin administratif et on s’attend plus facilement à une réponse négative!
L’acte respectueux est apparu avec la naissance du Code Civil et a été supprimé en 1907. C’est une demande faite par des personnes voulant se marier si leurs parents ne sont pas « présents et consentants ». Le notaire formalise la demande puis se déplace chez les parents pour recueillir accord…. ou refus. Son nombre dépend de l’âge marital des futurs époux.
Quand l’un des futurs époux n’est pas majeur, au sens marital du terme, et qu’en plus ses parents ne sont pas consentants, il lui est nécessaire de solliciter l’accord de ses parents par trois actes respectueux . Par ailleurs, ceux-ci doivent être espacés d’un mois entre chaque demande.
Si le futur époux dont les parents ne sont pas consentants a dépassé l’âge de la majorité maritale, le nombre d’actes respectueux est réduit à un seul. Le mariage peut avoir lieu 1 mois après le refus des parents.
© 2021 Généalanille - Article publié le 4 février 2021
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