Un enfant resté près de sa mère alors que celle-ci n’a pas d’argent. Tel est le but des secours temporaires du service des enfants assistés.
Quels que soient les efforts des administrations hospitalières, et des nourrices, « l’enfant assisté ne trouvera jamais ni les soins ni la protection que lui assure la présence de sa mère. » C’est un des constats évidents formulés par le service des enfants assistés. Alors il faut secourir, au moins temporairement, les mères pour ne pas qu’elles abandonnent leurs enfants.
Par quels moyens ?
En 1860, une enquête détermine qu’un enfant assisté coûte 1400 francs au département, alors que si sa mère est secourue, cela ne coûte que 230 francs. En comme les admissions diminuent autant que les secours augmentent, il y a une réelle économie.
Mais tout n’est pas une question d’argent, c’est aussi une question de santé. Les enfants assistés ont une mortalité infantile de 57% alors que les petits restés à la maison ne meurent qu’à 29% pour la même période.
Par ailleurs, c’est une vraie responsabilisation de la mère car elle ne peut recevoir de secours que si elle a reconnu son enfant (en le justifiant par un acte d’état civil). Et même, elle peut recevoir une somme si elle légitime son enfant à son mariage.
Enfin, si une mère a son enfant près d’elle, elle a tendance à rester « dans le droit chemin » , alors que si elle est seule….
Emilie Joséphine est née en début de 1870. Son père était en permission mais il a dû repartir à l’armée. Et puis il y a eu la guerre… A son retour il épouse la mère de la fillette et décide de la légitimer par le mariage. La mère avait droit à un secours temporaire, elle a droit à une prime de 60 francs prévue par l’article 22 de la loi du 28/12/1861.
Marie Thérèse avait abandonné son fils Auguste dans le tour de Villefranche de Rouergue. Elle est revenue le chercher. Elle touche dorénavant 3,49 francs par mois pour l’aider à l’élever.
Marie a 28 ans. Elle est à la maternité de Rodez. Elle paye 1,21 francs par jour mais toutes ses économies de servante sont dorénavant épuisées. Le maire de sa commune demande pour elle un secours et une layette pour le bébé.
Marius est père de 7 enfants. Il est instituteur et secrétaire de mairie. Tous ses enfants ont eu une conduite irréprochable, sauf la petite dernière qui se retrouve enceinte de 9 mois et qui s’est sauvé de la maison familiale. Il a pensé ne plus s’en occuper et l’abandonner à son triste sort. Mais une fois la colère apaisée, il essaye de l’aider par ses contacts. Si on pouvait au moins la faire admettre à la maternité. Après, la famille fera de son mieux….
Germain est le fils de Jeanne. Elle est indigente, incapable économiquement de nourrir son fils. On lui accorde une somme d’argent par avance, en attendant le résultat de l’enquête sur sa vie et donc l’arrêté d’admission aux secours temporaires. Mais elle se prostitue. Lui accorder un secours, ce serait encourager une conduite immorale… donc c’est non !
Lors d’une visite de l’inspecteur auprès de Justine, il constate que la mère n’est pas présente. Elle doit “se louer” pour gagner sa vie. Alors la grand mère nourrit la petite avec une chèvre (comprenez avec le lait de la chèvre). Mais la petite va bien!
Si vous avez un enfant naturel dans votre arbre généalogique, vous pouvez essayer de trouver si sa mère a perçu un secours. Besoin d’aide? Consultez la fiche astuce.
© 2020 Généalanille - Article publié le 2 octobre 2020
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