Votre ancêtre est étranger. Né dans un autre pays ou né en France de parents étrangers. Vous cherchez son histoire? Quelques pistes dans les archives.
Si votre ancêtre n’est que de passage (mendiant, vagabond, ambulant, nomade, forain, voyageur de commerce, passager en prison, mais aussi réfugiés, internés, travailleurs requis), vous allez avoir plus de mal à le dénicher que s’il s’installe dans un département.
S’il se sédentarise, il devient une personne comme une autre.
La notion essentielle à garder à l’esprit quand vous cherchez un ancêtre étranger, c’est qu’il est une personne comme une autre. Il se marie, a des enfants, meurt. Il peut aller à l’école, être membre d’une association, d’un groupement professionnel. Il peut acheter une maison, un terrain, louer un appartement. Votre ancêtre peut avoir un conflit de voisinage, être obligé de se battre contre des gens, boire un coup de trop, rouler trop vite. Il peut être malade…
Avec ces quelques mots, vous avez déjà de quoi chercher dans différentes séries d’archives (état civil, succession, recensement de population, éducation, santé, notaires, justice…)
Mais quand vous recherchez un étranger, on a tendance à vous diriger systématiquement vers les cartes d’identité (et leur équivalent). Pourquoi? Si le dossier de demande a été conservé, vous en saurez plus sur le passé de votre ancêtre. D’où vient-il? Pourquoi est-il en France? Avec qui? Où habite-t-il? Quelle est sa profession?
Oui, mais si la personne n’a pas fait tamponner sa présence? Si elle n’a pas fait renouveler son document? Si les archives sont détruites ou en lacune? S’il n’y a qu’une ligne sur un registre administratif? C’est pour ces raisons que les documents d’identité ne sont qu’un élément dans votre recherche.
Il faut envisager les cartes d’identité (et leurs annexes) comme un point sur une ligne de vie. A telle date, telle personne a demandé le renouvellement de sa carte et habitait à tel endroit… Comme les recensements de population, c’est un élément à un instant figé.
Et il faut utiliser ces documents de manière antéchronologique: du plus récent au plus ancien… Pourquoi? Parce que, quand vous faites établir des papiers d’identité dans une préfecture (via la mairie), vous restituez vos papiers actuels qui ont (pour certains d’entre nous) été établis par une autre préfecture . Nos anciens papiers, donnant notre adresse d’il y a 10 (ou 15) ans sont archivés là où nous sommes aujourd’hui. Adresse qui a pu changer plusieurs fois en 10 ans…
Pour les étrangers, c’est le même principe. Exemple: on établit dans l’Aveyron une carte d’identité pour Mr X et on récupère (et archive) la carte précédente établie dans le Lot. En consultant les archives de l’Aveyron, on trouve la carte et donc l’adresse dans le Lot… il faut alors consulter les archives du Lot pour trouver l’adresse précédente.
Si votre ancêtre est arrivé au milieu du 19ème siècle en France, ce n’est ni pour les mêmes raisons, ni dans les mêmes circonstances que les Espagnols en 1936. On ne trouve pas les mêmes documents sur un Allemand installé en 1850 que sur celui présent sur le territoire en 1914. Les archives peuvent s’avérer très riches, ou à contrario très pauvres selon les départements et les périodes.
Si votre ancêtre est né en Algérie avant 1962, ce n’est pas un étranger, mais un français. Quelle que soit sa nationalité, si votre ancêtre a été naturalisé, il est devenu français!
Et si vous descendez d’une personne née dans les départements annexés après la guerre de 1870, vérifiez si elle a opté pour la nationalité Française, sinon elle est devenue étrangère.
Français ou étranger, on n’utilise alors pas les mêmes ressources!
Si votre ancêtre est issu d’un pays fortement représenté dans un département (par exemple Espagnols et Polonais en Aveyron), vous pourrez trouver plus d’informations que s’il vient de Nouvelle Zélande ou du Chili. Pourquoi? Parce qu’on a parfois des fichiers par nationalités, des demandes de renseignements sur les personnes qui se proposent d’accueillir leur “cousin”, des listes de surveillance, etc
Poseur de voie de chemin de fer, mineur, spécialiste dans le terrassement pour les barrages, main d’œuvre exceptionnelle, membres d’une communauté religieuse, forains. Ces métiers peuvent donner une piste sur les ressources à exploiter.
Dans les pays miniers, par exemple, il existe des fichiers des personnes embauchées par les mines….
Un nom, une date, un lieu. Il faut bien démarrer par quelque chose …
N’oubliez pas que chaque pays a des ressources en archives parfois très différentes de celles que nous avons en France. N’hésitez pas à solliciter des généalogistes spécialisés sur le pays de vos ancêtres.
Ne soyez pas trop regardants sur l’orthographe du patronyme ou de la ville à l’étranger. Surveillez les signatures (quand l’ancêtre sait signer, il signe son nom. Donc pas forcément celui qu’a compris la personne qui lui a établi la pièce d’identité).
Veillez les bases de données, indexations en tout genre. Cherchez dans les journaux numérisés, s’ils couvrent la période que vous recherchez.
Sollicitez associations, membres de votre réseau virtuel. Mais aussi généalogistes pros locaux et président de salles de lectures des archives départementales.
Et surtout soyez patients. Une recherche en généalogie nécessite du temps!
© 2020 Généalanille - Article publié le 1er octobre 2020
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