Philibert Paccaut est né le 12 septembre 1848 à Branges (71). Il est fils de Claude et de Françoise Bert . Sa mère meurt un an après sa naissance et son père, voiturier, part s’installer à Louhans.
Du haut de ses 1,71m, Philibert devient domestique à Juif où il épouse février 1870 Pierrette Bonnot.
Le couple a un enfant, Claude né le 22 février 1871 d’un père “actuellement soldat”.
Quelques mois après le mariage du couple Paccaut-Bonnot débute la guerre de 1870. Philibert Paccaut est mobilisé et affecté au 4ème bataillon de la 6ème compagnie des gardes mobiles de Saône et Loire sous le matricule 2171.
Le registre matricule indique que le soldat décède à Lyon le 22 décembre 1870. Il n’aura donc pas connu son enfant.
Le décès est transcrit sur la commune de Juif en octobre 1872.
Mais aussi sur la commune de Branges en mars 1874.
Ces deux transcriptions nous apprennent que Philibert Paccaud, soldat de 2ème classe, appartenait au 86ème régiment de marche 3ème bataillon 6ème compagnie sous le matricule 7282 et qu’il est mort à l’hôpital militaire de Lyon dans le 2ème arrondissement quelques jours avant Noël. De quoi satisfaire notre curiosité et boucler la fiche généalogique de cette personne.
C’est en consultant l’acte de décès d’origine qu’on se rend compte que le défunt n’est peut être pas si bien identifié.
La déclaration du 23 décembre 1870 à Lyon concerne non pas Philibert Paccaud soldat de 2ème classe au 86ème régiment de marche 3ème bataillon 6ème compagnie sous le matricule 7282 mais Louis Léonard Pacot soldat de 2ème classe au 61ème régiment de marche 3ème bataillon 6ème compagnie sous le matricule 7282. Ce n’est ni le même prénom, ni le même régiment.
En marge, on trouve un premier mort qui pouvait correspondre: Louis Léonard Pacot soldat de 2ème classe au 61ème régiment de marche 3ème bataillon 6ème compagnie sous le matricule 7282 déclaré mort serait (selon le jugement du tribunal civil de Lyon du 21 mars 1872) Louis Paccaud né le 2 aout 1850 à Beaulon (03), fils de Claude et de Françoise Gerbier.
Il existe bien un Louis Paccaud né à cette date. Au dernier recensement avant la guerre (en 1866), il est domestique aux Bassets à Beaulon alors que ses parents habitent à Jommesson sur la même commune de Beaulon. Il n’y a pas de transcription de décès le concernant dans les tables de Beaulon. Son père meurt en juillet 1873.
C’est en février 1873 qu’a lieu un deuxième jugement par le tribunal civil de première instance de Lyon qui reconnait le décès comme attribué à Philibert Paccaud de Saône et Loire. Ce jugement est retranscrit un an plus tard dans les registres du deuxième arrondissement de Lyon.
La transcription du décès sur les registres de Juif a eu lieu en octobre 1872 alors que le deuxième jugement n’a eu lieu qu’en février 1873. Ce dernier a été ajouté sous l’acte de décès de 1870 et a été utilisé pour l’envoi des avis de décès aux communes d’origine et de naissance.
L’expérience montre qu’il faut toujours chercher l’acte d’origine quand on trouve une transcription de décès.
Sources:
5E56/10 -AD71, 5E246/8-AD71, 1R RM Chalon 1868/1-AD71, 2E728-AM Lyon, 2E752-AM Lyon, 2MIEC19/8-AD03, 2MIEC19/10-AD03, 6M19/1-AD03
© 2015 Généalanille Article publié le 12 avril 2015
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