Elle s’appelle Angèle et est née en Espagne en 1893. Mariée, elle a un enfant, un fils, né en fin d’année 1922. Mais le petit ne survit pas et meurt à 2 mois. Le chagrin est immense, forcément…
« Désireuse d’élever un autre enfant afin qu’il tienne la place de son fils disparu », elle s’adresse à une sage-femme de sa ville qui lui remet un jeune enfant abandonné . Il a un an, a été baptisé sous le prénom de Francisco, ses parents sont connus. L’enfant n’est pas abandonné pour l’administration. Aucun établissement d’assistance n’a recueilli l’enfant donc aucune démarche officielle d’adoption n’est possible… ni même envisagée.
Alors l’enfant change de maison. Il s’appelle dorénavant Georges et est élevé comme le fils défunt de la famille. Et il ne tarde pas à avoir un petit frère, José. Enfin, disons plutôt que ses parents adoptifs ont un fils, qui lui, survit. La famille a également en troisième fils dont on ne sait rien de plus.
En 1939, avec la guerre civile, Angèle rejoint la France et passe la frontière avec ses deux fils José et Georges. Le troisième enfant reste en Espagne. Elle s’installe dans l’Aveyron. Ils sont recensés en février et comme ils n’ont pas de pièces d’identité, Georges est noté sous le nom que sa mère lui a donné. Les deux garçons ont les yeux marrons, le teint basané mais José, le plus jeune mesure 10 cm de plus que Georges.
Ils n’ont pas la même couleur de cheveux. Georges est peut-être plus bagarreur. Il a une cicatrice au front côté gauche et une autre à travers la joue droite.
En octobre 1940, il fait une demande de carte d’identité de travailleur, puis une autre en février 1942.
En août 1942, sa mère lui dit tout. Il apprend à 20 ans que sa mère n’est pas la sienne mais qu’elle l’a élevé comme ses autres fils. La situation est particulière mais pas très grave en soi…. Sauf que Georges-Francisco veut se marier et a besoin d’une copie de son acte de naissance ! Il finit par l’obtenir en février 1943 mais ce n’est pas cohérent avec ses papiers actuels… Le curé alerte le sous préfet. Le commissaire de police envoie un courrier au préfet pour régler la situation. Une nouvelle carte d’identité est faite au vrai nom du jeune homme et il peut enfin se marier…
Sources 314W21-AD12, 4M707-AD12, Photo d’illustration 4M618-AD12
© 2018 Généalanille - Article publié le 24 mars 2018
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